De nouveaux auspices pour le quatrième lever de soleil
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De nouveaux auspices pour le quatrième lever de soleil
Pratiquement un cycle entier c'était écoulé depuis la sinistre tempête, un cycle long et morne, sans réels événements notables. Et du à de mauvais vents, on jugeait qu’il restait encore environ un cycle et demi, voir deux, avant leur arrivée à Vanatia. Le moral était au plus bas, surtout qu’on avait commencé à rationner les vivres pour être certains de ne pas en manquer durant ce rallongement.
Le soleil était sur le point de se lever une quatrième fois sur les voyageurs. Fatigués de l’hébétude générale, certains proposèrent d’organiser une fête, un grand bal, n’importe quoi, en l’honneur du retour de l’astre lumineux. L’idée alluma le feu aux poudres, tout le monde se mit à se préparer frénétiquement. Des matelots libérèrent un espace dans le sous-pont pour installer une piste de danse, les quelques musiciens se mirent à accorder leurs instruments, le coq se mit à ses fourneaux pour préparer un banquet tel qu’on n’en avait plus eu depuis deux cycles entiers et les autres sortirent leurs beaux atours, leurs parfums et leurs bijoux.
Les préparatifs allaient bon train, quand un cri strident retentit de la cabine de la baronne : « Au voleur! », s’époumonnait-elle. Le chef des gardes s’empressa d’aller y voir de plus près, et elle lui rapporta le vol de sa plus précieuse boîte de bijoux, celle qui contenait tout sa collection de colliers et boucles d’oreille de petits lumiss taillés et teints. Ces bijoux avaient apparemment l’étonnante propriété d’être plus ou moins luminescent selon l’humeur de celui ou celle qui les portait; ils n’avaient pas de prix.
Les nouvelles voyagent vite dans un espèce aussi restreint qu’un navire : tous délaissèrent leurs tâches et abandonnèrent l’idée du bal pour aller vérifier leurs affaires. Plusieurs autres larcins furent reportés : d’autres bijoux avaient été perdus, divers autres objets précieux, des économies, même une dague sertie de rubis supposément magique. Il allait falloir enquêter…
Le soleil était sur le point de se lever une quatrième fois sur les voyageurs. Fatigués de l’hébétude générale, certains proposèrent d’organiser une fête, un grand bal, n’importe quoi, en l’honneur du retour de l’astre lumineux. L’idée alluma le feu aux poudres, tout le monde se mit à se préparer frénétiquement. Des matelots libérèrent un espace dans le sous-pont pour installer une piste de danse, les quelques musiciens se mirent à accorder leurs instruments, le coq se mit à ses fourneaux pour préparer un banquet tel qu’on n’en avait plus eu depuis deux cycles entiers et les autres sortirent leurs beaux atours, leurs parfums et leurs bijoux.
Les préparatifs allaient bon train, quand un cri strident retentit de la cabine de la baronne : « Au voleur! », s’époumonnait-elle. Le chef des gardes s’empressa d’aller y voir de plus près, et elle lui rapporta le vol de sa plus précieuse boîte de bijoux, celle qui contenait tout sa collection de colliers et boucles d’oreille de petits lumiss taillés et teints. Ces bijoux avaient apparemment l’étonnante propriété d’être plus ou moins luminescent selon l’humeur de celui ou celle qui les portait; ils n’avaient pas de prix.
Les nouvelles voyagent vite dans un espèce aussi restreint qu’un navire : tous délaissèrent leurs tâches et abandonnèrent l’idée du bal pour aller vérifier leurs affaires. Plusieurs autres larcins furent reportés : d’autres bijoux avaient été perdus, divers autres objets précieux, des économies, même une dague sertie de rubis supposément magique. Il allait falloir enquêter…
Dixie- Héro
- Nombre de messages : 696
Age : 37
Localisation : Sherbrooke
Date d'inscription : 03/10/2009
Re: De nouveaux auspices pour le quatrième lever de soleil
L'effort surhumain de se lever par la volonté pseudo-poétique de voir le calme d'après la tempête venait à peine d'être surmonté lorsque je fus interpellé par cette sinistre affaire de vol .
Peut-être est ce le moment d'accomplir une action un brin héroïque dans cette funeste vie d'oisiveté ? Pourquoi maintenant ?
Non, il y avait bien d'autres choses à faire, naviguer dans le désordre et la fainéantise serait probablement bien plus intéressant que de me lancer dans une enquête.
Néanmoins je possédais le profil type , malgré le blanc irradiant les esprits de ma tenue, j'avais appris avec le temps que je ne disposais pas de l'aura bienveillante de quelques nobliaux chevaliers .
Quelqu'un d'autre ferait probablement le travail à ma place . Je déteste véritablement la société mais je l'adore dans ces moments précis qui font que quelqu'un sera capable de faire quelque chose à votre place.
J'aurai pu être un théoricien en faveur de l'esclavage si je n'avais pas eu cette force qui fourmillait en moi avant de faire le moindre effort face à la feuille blanche.
Pour en revenir à ce vol, je ne trouvais pas encore la motivation nécessaire à sa résolution. Certes il avait annulé les festivités, mais je n'appréciais guère ces réunions qui brisaient l'intime et qui forçaient les présentations. Deuxièmement , je n'avais aucune envie de me faire l'ami de la baronne , si jolie et fortunée soit-elle, il faudrait bien trop d'efforts pour la courtiser. Et enfin , je connaissais parfaitement mon désordre organisé et je me réjouissais d'avance de voir quelqu'un y mettre le nez.
Je pourrai alors lui exposer l'étendu de ma vision du bordel, du fatras, de la poussière. Je lui expliquerais l'importance de cette dernière, cette chose qui est omniprésente, cette plante qui repousse sans cesse sur les objets et les pièces oubliées trop longtemps. Cette belle demoiselle qui dévore les étalages trop rangés des bibliothèques ...
En attendant, il fallait faire profil bas et se concentrer sur la volonté, le pouvoir de répondre aux Autres , de donner une bonne impression . Nous étions tous accusés en ce moment même, tous probablement déjà coupables et nous partagions pourtant la même route.
Je ferai l'effort d'assister à la punition du larron néanmoins. Je déteste l'audace, l'action, et la prise de risques, tout particulièrement pour des bijoux , celui qui avait commis cet acte de malveillance à l'égard des passifs et des flâneurs méritait déjà la punition qu'il recevrait.
Peut-être est ce le moment d'accomplir une action un brin héroïque dans cette funeste vie d'oisiveté ? Pourquoi maintenant ?
Non, il y avait bien d'autres choses à faire, naviguer dans le désordre et la fainéantise serait probablement bien plus intéressant que de me lancer dans une enquête.
Néanmoins je possédais le profil type , malgré le blanc irradiant les esprits de ma tenue, j'avais appris avec le temps que je ne disposais pas de l'aura bienveillante de quelques nobliaux chevaliers .
Quelqu'un d'autre ferait probablement le travail à ma place . Je déteste véritablement la société mais je l'adore dans ces moments précis qui font que quelqu'un sera capable de faire quelque chose à votre place.
J'aurai pu être un théoricien en faveur de l'esclavage si je n'avais pas eu cette force qui fourmillait en moi avant de faire le moindre effort face à la feuille blanche.
Pour en revenir à ce vol, je ne trouvais pas encore la motivation nécessaire à sa résolution. Certes il avait annulé les festivités, mais je n'appréciais guère ces réunions qui brisaient l'intime et qui forçaient les présentations. Deuxièmement , je n'avais aucune envie de me faire l'ami de la baronne , si jolie et fortunée soit-elle, il faudrait bien trop d'efforts pour la courtiser. Et enfin , je connaissais parfaitement mon désordre organisé et je me réjouissais d'avance de voir quelqu'un y mettre le nez.
Je pourrai alors lui exposer l'étendu de ma vision du bordel, du fatras, de la poussière. Je lui expliquerais l'importance de cette dernière, cette chose qui est omniprésente, cette plante qui repousse sans cesse sur les objets et les pièces oubliées trop longtemps. Cette belle demoiselle qui dévore les étalages trop rangés des bibliothèques ...
En attendant, il fallait faire profil bas et se concentrer sur la volonté, le pouvoir de répondre aux Autres , de donner une bonne impression . Nous étions tous accusés en ce moment même, tous probablement déjà coupables et nous partagions pourtant la même route.
Je ferai l'effort d'assister à la punition du larron néanmoins. Je déteste l'audace, l'action, et la prise de risques, tout particulièrement pour des bijoux , celui qui avait commis cet acte de malveillance à l'égard des passifs et des flâneurs méritait déjà la punition qu'il recevrait.
François du Puy, Réhan- Inconnu(e)
- Nombre de messages : 33
Date d'inscription : 10/02/2010
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