L'Épopée loufoque de Nimble Barwann DoubleVerve
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L'Épopée loufoque de Nimble Barwann DoubleVerve
"Pas d'écarts, Edgar! Garre à toi, si tu t'égares, car ce jourd'hui, tu pars vers de nouveaux remparts!"
C'était la première journée du voyage. Salem Abdoul, un vieil Orgonnais, gardait toujours un oeuil sur ces drôles de petits êtres: l'équipage du Brise d'Orient n'avait jamais compté d'Halfelin, mais ils en embarquaient pour la traversé à l'occasion. Lui-même n'était que simple matelot sur le vaisseau profilé qui s'occupait de commerce entre Déméthil, Elendielle et Vanatia. Anciennement, leur port d'attache se situait en Orgon, mais, depuis sa destruction par le Maëlstrom, ils voyageaient pour le compte de la Ligue Marchande de la Cité des Vents. Toujours est-il que ce jour-là, ce curieux personnage qui était embarqué depuis la capitale Déméthilienne vers la cité libre se tenait sur le gaillard d'avant, face au vide, et déclâmait des discours pour son propre plaisir. Il avait des cheveux bruns et raides qui lui arrivaient aux épaules, ainsi qu'une bonne barbiche. Sa peau était foncée et d'allure épaisse, ses membres étaient longs et noueux, et il était habillés de vêtements d'apparence raffinés et confortables, mais disparates et usés. Sans compter sa pipe bien remplie et son chapeau à plumes qui en avait vu d'autres.
Salem avait eu le temps d'étudier leur passager farfelu à sa guise tout au long de la traversé, le confinement de la nef aidant. L'olibrius prétendait s'appeller Nimble. C'était probablement l'un de ses véritables noms, ces créatures étaient réputées pour en avoir une quantité incommensurable. Au moins, il n'affichait aucune tendance pour la kleptomanie et aucune passion pour les inventions loufoques et potentiellement dangereuses, ce qui ne pouvait être qu'une bonne chose. Non, le plus clair de son temps, il le passait à "ré-inventer la musique", selon ses propres dires, en plaquant des notes discordantes sur son pauvre lute, la pipe au bec. Quand il en avait marre, il se parlait tout seul de la beauté passée d'Orgon, du silence humide d'Elendielle ou de la droiture écrasante de Déméthil, avec son air théâtral, ou encore il débitait un tas d'âneries au mousse qui faisait semblant de l'écouter. La seule fois que l'humain avait vraiment tenté d'aller lui parler, l'Halfelin lui avait intimé le silence au bout de quelques paroles, avait tiré une carte d'une de ses larges poches, et avait commencé à le bassiner d'oracles et de prédictions. Pas la peine de dire qu'il n'avait pas retenté l'expérience.
N'empêche que maintenant que le voyage tirait à sa fin, Nimble lui manquerait: il mettait pied à terre à Vanatia, les Trois savent pourquoi. C'est toujours amusant d'avoir un Halfelin à bord, ça passe le temps pendant les interminables quarts. Peut-être qu'il irait lui dire adieu et lui souhaiter bonne chance dans sa nouvelle patrie, avant son départ...
C'était la première journée du voyage. Salem Abdoul, un vieil Orgonnais, gardait toujours un oeuil sur ces drôles de petits êtres: l'équipage du Brise d'Orient n'avait jamais compté d'Halfelin, mais ils en embarquaient pour la traversé à l'occasion. Lui-même n'était que simple matelot sur le vaisseau profilé qui s'occupait de commerce entre Déméthil, Elendielle et Vanatia. Anciennement, leur port d'attache se situait en Orgon, mais, depuis sa destruction par le Maëlstrom, ils voyageaient pour le compte de la Ligue Marchande de la Cité des Vents. Toujours est-il que ce jour-là, ce curieux personnage qui était embarqué depuis la capitale Déméthilienne vers la cité libre se tenait sur le gaillard d'avant, face au vide, et déclâmait des discours pour son propre plaisir. Il avait des cheveux bruns et raides qui lui arrivaient aux épaules, ainsi qu'une bonne barbiche. Sa peau était foncée et d'allure épaisse, ses membres étaient longs et noueux, et il était habillés de vêtements d'apparence raffinés et confortables, mais disparates et usés. Sans compter sa pipe bien remplie et son chapeau à plumes qui en avait vu d'autres.
Salem avait eu le temps d'étudier leur passager farfelu à sa guise tout au long de la traversé, le confinement de la nef aidant. L'olibrius prétendait s'appeller Nimble. C'était probablement l'un de ses véritables noms, ces créatures étaient réputées pour en avoir une quantité incommensurable. Au moins, il n'affichait aucune tendance pour la kleptomanie et aucune passion pour les inventions loufoques et potentiellement dangereuses, ce qui ne pouvait être qu'une bonne chose. Non, le plus clair de son temps, il le passait à "ré-inventer la musique", selon ses propres dires, en plaquant des notes discordantes sur son pauvre lute, la pipe au bec. Quand il en avait marre, il se parlait tout seul de la beauté passée d'Orgon, du silence humide d'Elendielle ou de la droiture écrasante de Déméthil, avec son air théâtral, ou encore il débitait un tas d'âneries au mousse qui faisait semblant de l'écouter. La seule fois que l'humain avait vraiment tenté d'aller lui parler, l'Halfelin lui avait intimé le silence au bout de quelques paroles, avait tiré une carte d'une de ses larges poches, et avait commencé à le bassiner d'oracles et de prédictions. Pas la peine de dire qu'il n'avait pas retenté l'expérience.
N'empêche que maintenant que le voyage tirait à sa fin, Nimble lui manquerait: il mettait pied à terre à Vanatia, les Trois savent pourquoi. C'est toujours amusant d'avoir un Halfelin à bord, ça passe le temps pendant les interminables quarts. Peut-être qu'il irait lui dire adieu et lui souhaiter bonne chance dans sa nouvelle patrie, avant son départ...
Nimble, Halfelin- Inconnu(e)
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Date d'inscription : 18/11/2009
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