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[BG] Histoire Nübienne

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Message  Dixie Mar 20 Oct - 23:43

Histoire de Nübia

Le Premier Âge


Le Maëlstrom et le Grand Effondrement ( 1000 Av. Déméthil )

Au début de notre ère, la terre était encore d'un seul tenant, les océans à perte de vue la rendait propice à la vie. Mais il se passa quelque chose d'inimaginable. Nous ne savons pas bien ce qui à amené ce cataclysme, mais il a bien eu lieux, le Grand Effondrement à changer à jamais notre manière de vivre. La terre s'est fragmentée, des contrées entières se sont élevées, les océans sont tombés dans le néant du monde et ainsi notre monde est devenue un amas d'îles flottant dans les nuages. Ce qui exista jadis était à jamais inaccessible. À l’âge d’or ne devait succéder qu’une période plus sombre et plus dure, qui ne laisserait nulle place aux rêveries du passé.

Les manifestations de ce cataclysme furent spectaculaires : de nombreux séismes frappèrent le continent, morcelèrent les terres, engloutirent des monts. Ce qui était autrefois plaines devint falaises, ce qui était montagne ou bien toucha les cieux, ou bien retrouva les abîmes. Ce fut comme si la terre qui avait porté les peuples se sacrifiait pour les disperser, en ne laissant plus dans le ciel que quelques tertres, reliques d’un âge révolu. Il n’existait désormais plus qu’un ensemble d’îles, lâchées dans le ciel, en mouvement perpétuel, à la dérive dans un océan de nuages, fuyant un monde en perdition.

Bien que les légendes soient nombreuses et qu’elles ne s’accordent en rien, il semblerait qu’en cette époque de transition qui fit basculer le destin de notre monde s’affrontaient deux peuples si puissants qu’on n’en reverrait jamais de tels. Nombreux sont les mythes qui parlent de dieux sur la terre, qui auraient guidé ces royaumes… Jusqu’à un irréparable holocauste.

C’est aussi à ce moment qu’on vit pour la première fois le Maëlstrom. Il s’agit d’un orage permanent, situé au "bas" du monde connu, sous le royaume elfique d'Elendielle. S'étendant à perte de vue, fourmillant d'éclair et de nuages noirs, tous ceux qui ont voulu le traverser ou le contourner ont rapidement trouvé la mort. Il est tout aussi détesté qu'il est nécessaire à la survie du monde. Les terres ne contenant plus de rivières ou de lacs, les océans ayant été emportés durant le Grand Effondrement, le Maëlstrom est l'unique source d'eau de la planète. Ses orages sont toutefois réellement dévastateurs et peuvent monter jusqu'au hauts royaumes. Ils font s’écrouler des villes, sinon des îles, entières et rendent les voyages extrêment dangereux.

Personne ne connaît la date précise de ce cataclysme, mais comme il n’y avait nul souvenirs d’événements préalables au dixième siècle avant Déméthil, on fixa le Grand Effondrement à – 1000.


Les lendemains de l’Effondrement ( 1000 Av. Déméthil )

Aux lendemains de la catastrophe, les peuples étaient désemparés et démunis : la géographie avait entièrement changée et les empires du passé étaient soudainement disparus, rien n’était plus pareil.

Les quatre ethnies d’Humains furent divisées. D’abord les Réhans, ou Hommes blancs, étaient dispersés sur les trois îles périphériques du royaume contemporain de Déméthil. Ils s’organisèrent rapidement en trois principautés et se battirent pour la plus grande île centrale, fertile et propice à l’agriculture. En ce qui concerne les Orgonnais, ou Hommes Basanés, ils se retrouvèrent dispersés sur 17 petites îles sèches et en escalier. Moins belliqueux, ils s’ouvrirent rapidement sur le monde extérieur afin de se procurer l’eau et la nourriture pour survivre. Les Zhiils, ou Hommes jaunes, furent quant à eux divisés en trois îles, qui devinrent connus comme étant les trois royaumes, et entreprirent de se reconstruire chacun de leur côté, s’engageant dans une lutte indirecte. Et finalement les Nabors, ou Hommes noirs, perdirent une grande partie de leur territoire de jungles ancestrales : il ne leur restait que trois petites îles, en bordure de la forêt millénaire elfique. Ils ne furent pas des plus dérangés par l’effondrement, par contre, étant habitué à un mode de vie tribal, simple et indépendant du reste du monde.

En ce qui concerne les peuples elfiques, les Hauts-Elfes et les Elfes Sylvestres se retrouvèrent ensemble sur la grande île boisée principale d’Elendielle. Plusieurs de leurs cités importantes avaient survécu. Quant aux Elfes de Lune, ils furent séparés sur deux petites îles de forêt clairsemée, flottant près d'une des îles cités de Déméthil, à laquelle ils se raccordèrent rapidement. Et en ce qui concerne les Elfes Noirs, qui étaient la terreur de tous les habitants de la surface dans l’ancien monde, leurs grands empires furent particulièrement dévastés, et ils restèrent cloîtrés dans d’obscurs tunnels, à rebâtir leurs communautés. On n’entendit pas parler d’eux avant de nombreux siècles, bien que plusieurs croient qu’ils aient pu participer dans la Grande Guerre.

Quant aux petites gens, il restait les Nains et les Halfelins.De la grande chaine de montagne des premiers, seuls 6 monts furent préservés, avec chacun leur petite communauté. Les Nains eurent la vie dure dans les débuts, à réparer et réamménager leurs tunnels, tout en luttant contre les monstres et en rationnant l’eau et la nourriture qui était rarissime. Quant aux seconds, les Halfelins véritables, ils conservèrent la plus grande partie de leur comté, qui flottait juste en dessous de Déméthil et se divisa en départements. Ils avaient de quoi vivre à l’aise et restèrent entre eux. Les Grands Halfelins, ou Demi-Halfelins, selon leurs cousins, y étaient très mal vus, et émigrèrent vers les autres îles.

Il faut aussi mentionner les Drakéides qui sont chanceux dans leur malheur. Bien qu'ayant dévasté une bonne partie de leur ancien Empire, le cataclysme a toutefois épargné leur capitale et un anneau de terre fertile où se situaient plusieurs cités importantes. Le seul hic, c'est que leurs terres sont en plein dans les Landes des monstres, ce qui les forcera d'ailleurs à reformer rapidement leur empire pour une défense accrue.

Ils restent les autres ethnies. Les Githzeraïs, créatures planaires, restèrent prisonniers du monde au moment de l’Effondrement, qui causa une sorte de distortion magique. Ils ne purent jamais retourner chez eux. Ils construisirent donc des monastères sur les deux petits îlots fertiles qui étaient les leurs, et coulèrent de longs siècles de paix, loin du reste de Nübia, avant d’être découverts. Les Aasimars et Tieflins continuaient d’apparaître dans les diverses communautés de mortels afin d’essayer de tirer la couverture de leur côté. Enfin, les Changelins, anciens agents d’infiltration des Elfes Noirs disparus, restèrent incrustés tels des parasites dans les différentes sociétés et firent peu parler d’eux.


La Survie ( De 1000 à 650 Av. Déméthil )

Ce qui caractérise les premiers siècles de Nübia tel que le connaît, c’est la lutte frénétique pour survivre. Il faut essayer de s’imaginer à leur place : du jour au lendemain, les mortels passent de royaumes stables et confortables à un monde déchiré, où l’eau et la nourriture sont rares, où tous les points de repaires du passé ont disparus.

Premier réflexe naturel : se réorganiser et se rebâtir, en essayant de s’arroger la plus grande part du gâteau. Les peuples plus impérialistes, comme les diverses ethnies monstrueuses et les Humains Réhans, Zhiils et Orgonnais, lutteront entre eux de diverses façon afin de départager qui suivrait et qui dirigerait. D’autres communautés plus pacifiques et pratiques, comme les Halfelins, Nains, Nabors ou Githzeraïs, se contenteront de se rebâtir chacun de leur côté, sans aller voir chez leurs voisins. D’autres n’auront simplement pas cette chance, comme les Elfes. Leurs terres étant situées au bas du monde, ils seront la cible de violents orages à répétition, si bien que l’entièreté de leurs cités sera ravagée. Toutes leurs archives, toute leur histoire, magie et technologie sera perdue. Ils seront donc forcés de se regrouper pour survivre.

Second réflexe : tenter de retrouver ce qui fut perdu. Les différents peuples, habités par une volonté de rebâtir un monde soudé et uni, tenteront de se rapprocher de différents façons. C’est ainsi que la technologie prendra son essort, d’abord en territoire elfique, avec les premiers systèmes de voyages inter-îles par ballon et par cordages apparu vers – 932, puis en pays orgonnais avec l’invention des premiers vaisseaux volants vers -864. Il faudra de longs siècles avant d’avoir un engin aussi efficace que les machines peu fiables que nous connaissons aujourd’hui. D’autres inventions auront pour but de préserver ce qui sera reconstruit de peine et de misère, comme le paratonnerre, apparu en Elendielle vers – 917, ou la redécouverte de la magie vers - 903.

Troisième réflexe : expliquer le monde qui nous entoure. C’est à cette époque que verrons le jour les principales religions, qui dominent toujours de nos jours.

La première est le culte de l’Un, qui apparaît dans les principautés réhanes et se répandra rapidement aux trois royaumes zhiils, aux îles orgonnaises, aux rochers nains et au comté halfelin. Les adeptes soutiennent que leurs ancêtres impies et indignes fâchèrent l’Unique qui leur avait donné la vie dans un monde paradisiaque. La divinité aurait alors foudroyé le monde, et leur aurait envoyé le Maëlstrom comme teste et comme rappel constant de sa colère.

L’Un fut rapidement suivi par une autre fois, centrée sur le Maëlstrom, dont ils feront un dieu. Cette croyance aurait vu le jour chez les monstres, mais se répandra tranquillement et insidieusement à travers le reste du monde. Ses adeptes croient que le dieu s’est libéré de sa prison de terre et de roc, qu’il déchaîne sa fureur sur les infidèles, tout en abreuvant les pieux. Afin d’attirer les bonnes grâces de la divine tempête, les fidèles procéderont à plusieurs sacrifices rituels, au cours desquels des offrandes de toutes sortes seront jetées dans le vide.

Troisième culte mais non le moindre, celui de Gayä, qui apparaîtra un peu plus tard, en réaction au retour de la magie et aux diverses avancées technologiques. Cette foi qui fera de nombreux partisans dans les communautés d’Elfes sylvestres soutient que c’est la magie et la technologie qui aurait blessé Gayä, la terre, la mère de toute vie, et qu’il faut cesser de s’en servir. Apparaîtra rapidement après une variante moins extrémiste dans les communautés nabores, que l’on nommera culte des Vies, et qui eut que chaque chose soit vivante et mérite notre respect. Ces deux religions participeront à instaurer un climat tendu en Nübia, particulièrement dans la forêt ancestrale elfique. Les Aasimars s’en serviront pour lutter contre les Tieflins, la politique internationale naissante sera paralysée par cette atmosphère particulière.

Malheureusement, il faudra un autre désastre pour résoudre le problème : la première grande épidémie, qui fera des milliers de morts pendant près d’un siècle. Le Choléra touchera toutes les nations, tous les peuples en souffriront. Bien que ceux de Gayä aient tenté de s’en servir comme argument pour mettre fin à la magie et la technologie, les peuples n’auront finalement d’autres choix que de mettre leurs différents de côté et de mettre leurs efforts en commun pour lutter contre la terrible infection.

Tout ne tourne toutefois pas autour de ce conflit en cet âge rigoureux, cependant. La première exception notable serait la reformation de la Drakéie Impériale, terrible empire drakéide de l'ancien monde, en - 926. Les humanoïdes reptiliens ont vu graciées plusieurs de leurs plus grandes cités, dont leur capitale, et la survie de l'Empereur n'était qu'un prétexte à ce retour. Cette réunion sera d'autant plus justifiée que l'Empire se situe en plein coeur des Landes et subira des assauts continuels de la part de diverses peuplades de monstres.

Seconde exception à noter, la destruction des terres des Elfes de Lune par le Maëlstrom, vers la fin du premier âge. Heureusement pour eux, l'ouragan voyageait assez lentement, et les deux îles furent anéanties à presque une semaine d'intervalle, laissant le temps à une bonne part de la population de la seconde de se réfugier dans les principautés réhanes. Ils retrouveront plus tard leurs cousins Hauts Elfes, mais il sera trop tard, leur culture aura trop divergé pour une réconciliation véritable.

Les historiens estiment que ce premier âge de l’histoire nübienne se termine avec la fusion des Hauts Elfes et des Elfes Sylvestres vers - 656, qui est un symbole de raccord entre le respect de la nature et le progrès, autant magique que technologique. Par la suite, le monde ne verra plus que des Hauts Elfes, mais ils auront désormais plusieurs traits de leurs parents sylvestres.


Le Deuxième Âge


La Grande Guerre ( De 300 à 6 Av. Déméthil )

Après l’adoucissement des mœurs et la fin de la première grande épidémie, Nübia connu quelques siècles de paix et de quiétude. Les gens n’étaient plus intéressés à se battre, ils voulaient se rebâtir et vivre tranquillement. Les principautés réhanes cessèrent de se battre entre elles pour la grande île agricole centrale et se la divisèrent équitablement, les Zhiils amorcèrent une compétition plus indirecte, sans affrontements, les Orgonnais attachèrent leurs îles ensemble et les peuples monstrueux restèrent tranquillement dans leur coin.

Cela dit, la Grande Guerre, qui est un événement assez important de l’histoire pour constituer un âge entier à lui seul, n’arriva pas du jour au lendemain, sans raison. Au cours du siècle précédant le conflit, on vit apparaître les élus un peu partout. Ils étaient des représentants hors normes des différentes ethnies, doués de pouvoirs particuliers dans divers domaines. Ils en vinrent rapidement à dominer leurs semblables et à s’élever à des positions de pouvoir et d’influence. Sous leur tutelle, les armées s’équipèrent et grossirent. Les élus « maléfiques », issus des peuples monstrueux, exhortèrent leurs frères à la jalousie et la haine envers les peuples « bénéfiques » qui occupaient les meilleures terres, alors qu’eux, les monstres, résidaient dans les landes mortes, les marécages fangeux et les tunnels obscurs. Cela ne pouvait aboutir qu’à une chose : la guerre.

C’est ainsi que les premiers affrontements débutèrent en 300 avant Déméthil. D’un côté, il y avait les monstres et leurs élus, auxquels se joignirent les Tieflins et quelques Changelins infiltrés. D’aucuns prétendent que les Elfes Noirs aient aussi participé, mais il n’existe aucune preuve de cela, puisqu’ils ne furent jamais vus. Ou du moins, personne ne survécut pour le raconter. De l’autre côté, il y avait l’alliance des Hommes réhans, zhiils et orgonnais, des Nains, des Elfes et des Aasimars, eux aussi avec leurs élus. Les Halfelins ne participèrent pas directement à la guerre, se contentant de fournir les forces de la lumière en vivres, tout comme une majorité de Nains et d’Orgonnais s’occupait d’équiper les armées. Les Nabors, dans leurs jungles, ne furent pas impliqués tout de suite, et les Githzeraïs étaient trop loin pour avoir même connaissance du conflit.

La guerre alterna essentiellement les grands affrontements, les coups bas et les périodes de guérilla. Raconter l’historique de chaque bataille et conquête serait peine perdue, puisque aucun côté ne réussi à avoir clairement le dessus avant bien longtemps. Il existe pourtant quelques événements méritant d’être notés:

D'abord, la chute de la Drakéie Impériale. Bien qu'habitué aux assauts constants de la part des monstres, le fier empire drakéide qui avait décidé de combattre par lui-même sans rejoindre les forces de la Lumière commença à perdre progressivement du terrain suite à l'union des monstres sous la bannière des Élus de l'Ombre. La légende raconte que, n'ayant plus le choix, l'Empereur originel Plaékar, un drakéide platine à la longévité surnaturelle, aurait annoncé qu'il devait partir pour le bien de la nation, mais qu'il reviendrait un jour. La nuit suivante, on raconte que les nuages se seraient dispersés pour laisser passer un énorme dragon platine, qui aurait dévasté les forces ennemies avant de repartir. Cette victoire mythique de - 252 ne fit que retarder l'inévitable, toutefois, car en l'absence de l'Empereur, les tentions ne firent que s'exacerber, jusqu'à éclater en guerre civile 6 ans plus tard. Profitant du chaos, les monstres revinrent en force et sonnèrent le glas de la Drakéie. Plusieurs bandes de fuyards drakéides réussirent toutefois à rejoindre les forces de la lumière, jurant vengeance et apportant une aide qui était la bienvenue. Par la suite, ceux-ci se dispersèrent en clans nomades, tentant de préserver ce qui restait de leur culture. Les monstres, quant à eux, gardèrent l'endroit pour en faire leur nouveau quartier général. Ce qui sembla d'abord un avantage tactique incroyable se révéla en fait être une des causes de leur perte, au final, puisque le volcan sur lequel la forteresse était installée entra en éruption en 64 Avant Déméthil, chassant irrémédiablement les monstres de là, décimant une grande part de leurs forces et tuant plusieurs Élus par le fait même.

Ensuite, la première grande vague d’esclavagisme chez les Nabors. Ceux-ci ne s’étant pas impliqués et les Réhans souhaitant avoir le plus d’effectifs possibles, ils débarquèrent en masse en Naborie vers – 224 et enlevèrent des milliers d’Hommes noirs. Les blancs justifièrent leurs actions en prétendant que bien qu’humains, les Nabors étaient noirs, sauvages et sans âmes, plus près des bêtes ou des monstres, et qu’on pouvait dons les asservir sans problème. Cela dura jusqu’à la fin de la guerre.

S'ensuit la grande épidémie de peste qui frappa tous les peuples, à partir de 113 avant Déméthil. La prolifération de cadavres et l’hygiène déplorable des troupes en général encouragea la prolifération des rats et donc de la peste. Lumineux comme ténébreux y passèrent, mais bien que les affrontements se firent moins fréquents et avec moins d’ardeur, cela ne causa pas la fin du conflit comme précédemment. La haine et la jalousie étaient trop enracinées.

Événement d’une importance capitale, qui faillit sonner le glas des forces de la lumière : la destruction totale et définitive des Rochers Nains. Était-ce le fruit d’un sombre rituel, ou simplement une fâcheuse coïncidence ? Nul ne peut dire, mais toujours est-il qu’en – 82, le ciel s’obscurcit totalement et qu’une terrible tempête s’éleva dans le ciel. La tourmente se dirigea vers les six îles montagneuses des Nains et les englouties toutes. Il ne resta après que quelques monceaux de gravats délavés. Les seuls survivants de l’espèce furent quelques bataillons de soldats, aux fronts. Beaucoup moururent au combat, et les autres finirent leurs jours en Déméthil, sans femmes et enfants pour perpétuer leur race. On estime la mort du dernier Nain à 43 après Déméthil.

Le moral des forces lumineuses baissa grandement après ce sombre événement, car en plus leur dernier Élu mourut un peu moins de deux décennies plus tard. Beaucoup de ces êtres exceptionnels étaient tombés au combat ou morts de la peste, mais celui-ci fut vraisemblablement empoisonné par un traître. La situation se retourna toutefois à leur avantage, car il ne restait qu’un seul Élu de l’Ombre, Un Ogre Mage qu’on réussit à tuer d’une flèche lors d’une grande bataille en – 20. Privés de chef, les hordes de monstres commencèrent à lutter entre eux pour déterminer qui commanderait. L’alliance des Hommes, des Elfes et des Nains eut ensuite le beau jeu de les aider à s’entretuer, jusqu’à ce qu’ils ne soient plus une menace et qu’on déclare la fin de la guerre en 6 avant Déméthil.


Le Troisième Âge


L’Ère des royaumes ( De 6 Av. à 550 Ap. Déméthil )

À la Grande Guerre succéda une autre période de paix relative. Les armés retournèrent dans leurs contrées d’origine pour se reposer, se reconstruire et repeupler. Plusieurs cherchèrent à s’unir en royaumes ou empires pour avoir une plus grand poids politique et diplomatique et ainsi éviter un autre affrontement de la sorte.

Le premier royaume à être créé fut Elendielle, en – 4. Les Elfes officilisaient ainsi l’union des îles des Elfes de la Lune avec l’île ancestrale des Hauts Elfes. Ils adoptèrent plusieurs politiques pour la préservation de la nature, le respect des bêtes et le commerce raisonnable de l’eau. Après un siècle et demi de collaboration, les Elfes de Lunes décideront toutefois qu’ils ne trouvent pas leur compte dans la vie sédentaire d’Elendielle, et émigreront en masse vers les autres contrées.

Le second royaume à voir le jour n’est autre que Déméthil, dont l’union des trois principautés marque l’an 0 pour l’ensemble des terres connues. Le nouveau pays espère ainsi garder une position d’influence tant militaire qu’économiquement, et avoir plus de pouvoir d’achat pour l’eau elfique et les produits orgonnais et halfelins.

Le troisième royaume est le Comté Halfelin, qui soude les département qui divisait leur grande île. Ils arrivent plus tard, en 41, parce que ces gens paisibles n’avaient pas le goût de se mêler de politique, mais ils finirent par n’avoir plus le choix s’ils voulaient avoir un meilleur tarif sur l’eau d’Elendielle et la vente de leur produits agricoles aux autres nations.

Le quatrième royaume à apparaître est l’Archipel d’Orgon, quelques 20 ans plus tard. Au départ, chacune des 17 petites îles s’étaient organisées en compagnies commerciales indépendantes avec chacune leur spécialité. Peu à peu, toutefois, certaines devinrent plus grosse que d’autres, jusqu’à ce que l’une d’elle finisse par les racheter toutes et unir l’archipel en une grande mégapole commerciale.

La cinquième et avant-dernière nation de cette ère est l’Empire Quin’Zhiil, en 97, qui résulte de l’union des trois antiques royaumes. Après plusieurs siècle de compétition indirecte entre eux, ils se retrouvèrent à être dépassés par les autres nations. Peuple fier, les Zhiils décidèrent de s’unir pour pouvoir compétitionner à l’international, et prirent comme adversaire nul autre que Déméthil.

Le sixième royaume, Les Haut d’Orin’Kahn, ne viendront que bien plus tard. Au départ, en 318, il s’agissait d’une colonie de Déméthil, qui voulait aller y chercher eau et minerais pour gagner un avantage sur ses compétiteurs zhiils et orgonnais. C’est d’ailleurs ce qui mena à la seconde grande vague d’esclavagisme nabor : creuser des mines, lutter contre les monstres et faire fondre la neige demande beaucoup de main d’œuvre. Quoi de mieux que de esclaves noirs pour donner un coup de pouce aux colons ? Beaucoup de marginaux et de parias s’exilèrent aussi sur les Hauts : ils devinrent une sorte de colonie pénitancière pendant un moment. Jusqu’à ce que Déméthil n’ait plus d’avantage économique à maintenir le colonie sous son joug et ne lui aacorde son indépendance plus de deux siècles plus tard.


Le Siècle Noir ( De 597 à 700 Ap. Déméthil )

On appelle traditionnellement le septième siècle ainsi en raison du nombre élevés de calamités qui frappèrent Nübia comparativement à ce à quoi on était habitués depuis la fin de la Grande Guerre.

La période commence toutefois un peu avant le début du siècle, avec l’arrivée de la grande sécheresse. Pendant près de 50 ans, le Maëlstrom faibli considérablement, n’apportant certes plus de destruction, mais n’apportant plus une seule goutte de pluie non plus. Elendielle se mit rapidement à rationner l’eau et à la vendre plus cher. Les plantations séchèrent et arrêtèrent de produire, si bien que les peuples eurent faim et soif. Plusieurs branches commerciales s’effondrèrent, la pauvreté gagna du terrain. Les convois de vol d’eau en Naborie redoubleront d’ardeur, accélérant l’assèchement général. Comble de malheur, l’augmentation de démunis et de sans-abris causa une deuxième grande épidémie de peste à travers tous les royaumes et qui dura une bonne dizaine d’années. Le fléau prit fin en 642. Le ciel était gris depuis deux semaine, on attendait la pluie d’un jour à l’autre. Un soir, soudainement, un grand éclair zébra le ciel et frappa le Comté Halfelin, fendant l’île en 4 parties qui chutèrent vers l’abîme. Plus aucun Halfelin véritable ne fut vu sur Nübia, mais leurs cousins plus grands survécurent : n’étant pas acceptés dans le Comté, ils vivaient presque tous à l’extérieur. Peu après, une pluie abondante et généralisée tomba partout sur Nübia. Elle avait un goût doux-amer, mais elle était plus que bienvenue.

Bien des maux purent être guéris pendant les années qui suivirent, mais le répis fut de courte durée. À peine 25 ans plus tard, les landes des monstres s’unissaient sous la bannière d’un charismatique chef de guerre orque nommé Krönn, qui lança des attaques sur tous les royaumes, mais principalement Déméthil, afin de piller, et possiblement de conquérir. Les armés et autres défenses n’étant pas encore tout à fait remises en place depuis la sécheresse, les habitants vivaient dans la peur et l’angoisse. Cela durera un peu plus de trente ans.

Entre temps, le sort s’acharne sur les habitants de Nübia. D’abord, une troisième grande vague d’esclavagisme sévira en Naborie afin de fournir des troupes sacrifiables pour la défense de Déméthil, encore une fois. On reverra aussi des bandes de guerriers drows pour la première fois depuis l’effondrement. On ne les verra pas souvent et ils ne causeront que des dégâts limités ; c’est surtout la nouvelle du retour des mythiques Elfes Noirs qui causera le plus de dommages. Tant de revers de fortune résulterons en une montée de pessimisme et en l’apparition des Marches Morts. Ce sous culte soutiendra que toute vie doit disparaître avant que le monde ne renaisse, et bien que mals vus, ses adeptes oisif et contemplatif finiront par remplir un rôle essentiel de fossoyeurs de Nübia et rapporteurs de mauvaises nouvelles.

Sinon, on peut dire que le siècle noir s’achève avec les razzias de Krönn : vers la fin du siècle, une incursion militaire réhane à l’intérieur des terres monstrueuses réussira à ramener la tête du chef de guerre orc sur une pique. Les différentes tribus retombèrent une fois de plus dans la barbarie des luttes intestines, et on pu enfin respirer. La collection d’îles désolées est appelée Landes de Krönn depuis.


Les lendemains du Siècle Noir et la Guerre des Jaunes ( De 700 à 820 Ap. Déméthil )

Le réveil fut dur à l’aube du 8e siècle après Déméthil. Aujourd’hui nous savons que le Siècle Noir était terminé, mais à l’époque, on n’attendait que le prochain désastre. Les Elfes Noirs attaqueraient-ils en puissance ? Y aurait-il une autre épidémie ? Une autre sécheresse ? Le Maëlstrom frapperait-il à nouveau ? Il fallait se reprendre, se reconstruire encore une fois, mais le cœur n’y était pas. Encouragée par les Marches Morts qui gagnaient en popularité, l’atmosphère générale était à la dépression et au pessimisme. Il fallut deux longs siècles pour se donner un nouvel élan.

Le premier événement marquant de cette période, et qui est aussi le catalyseur de la guerre à venir, se passe pour une fois en Naborie. En effet, les Nabors sont dans une impasse : leur population décroît drastiquement, enlevée par les esclavagistes réhans et décimée par les maladies emportées par ceux-ci, leurs réserves d’eaux sont au plus bas et les blancs commencent à venir couper leurs forêts. N’ayant aucun moyen de se défendre mais réalisant qu’ils doivent faire agir pour s’en sortir, les différents chefs de clans se concertent et vont à la rencontre du gouvernement d’Elendielle. Les Elfes, à la fois pris de pitié pour ces Hommes qui partagent leur valeur et ayant fort à y gagner quant à leur monopole de l’eau, acceptent d’annexer les trois petites îles de Naborie comme provinces.

Dès lors, la situation deviendra plus difficile pour Déméthil, qui était la principale puissance à venir puiser des ressources dans les terres nabores. L’esclavage ne sera pas pour autant illégal, mais ils ne pourront plus venir en chercher de nouveaux. Ils devront se contenter de fils et filles d’esclaves actuels, de prisonniers de guerre, de criminels et d’endettés en faillite, Ils ne pourront plus se procurer de l’eau gratuite, ni aller couper le bois qui commence à manquer chez eux. Faire l’une ou l’autre de ces actions ne ferait désormais qu’envenimer leurs relations avec Elendielle, dont tous dépendent pour se procurer eau et nourriture. Et ils ne peuvent se permettre une guerre ouverte avec les Elfes.

Ils brûleront la chandelle par les deux bouts pendant trente ans afin d’essayer de se procurer une eau qui coûte de plus en plus cher, et n’auront finalement d’autre choix que de recourir aux armes. Le pays n’a plus d’or, mais il lui reste une armée bien équipée et entraînée : ils fourbissent leurs armes et se tournent vers leur compétiteur de toujours, l’Empire Quin’Zhiil. C’est ce que nous appellerons la Guerre des Jaunes, et qui durera près de deux décennies, l’enjeu principal étant l’importante nappe phréatique située sous la capitale zhiile.

Les Zhiils ne feront pas le poids face à la puissance militaire de Déméthil et devra finalement se rendre. Ses habitants demeureront des hommes libres, l’Empire deviendra une province du royaume réhan. La guerre aura stimulée l’économie de ceux-ci, sans compter l’apport en eau et en richesses que cette conquête occasionnera. Déméthil était sur les rails à nouveau. Les fiers Zhiils, quant à eux, n’avaleront jamais tout à fait la pilule, et tenterons de regagner leur indépendance quelques 50 années plus tard par divers attentats, mais le conflit sera étouffé dans l’œuf et les révolutionnaires pendus publiquement.


L’Ère des progrès ( De 895 à 1300 Ap. Déméthil )

Après deux siècles de pessimisme et de stagnation, ce qui lancera vraiment cette époque de frénésie innovatrice, c’est la découverte d’une série de remèdes en Orgon qui permettra de guérir les trois plus grands maux épidémiques de Nübia, soit le choléra, la variole et la peste. Cette avancée en médecine fera réaliser aux différents peuples qu’il y a de l’espoir, finalement, et qu’ils peuvent s’en sortir. Des artistes, penseurs, chercheurs et mages se regrouperont un peu partout, des écoles seront ouvertes dans pratiquement toutes les grandes villes du monde ; la mode sera à l’instruction.

Ce vent de folie novatrice se propagera même jusqu’à la religion. Le tout débutera avec une équipe d’explorateurs orgonnais qui découvrira les îles monastiques githzeraïes en 932. Ce peuple nouveau et insoupçonné se dispersera à travers Nübia, propageant par le fait même la Philosophie Qi'Jin, qui croit en une dualité énergétique du monde et en un équilibre entre celles-ci, et qui fera de nombreux adeptes. Peu après, cette influence nouvelle influencera le culte de l’Un pratiqué en Orgon pour donner la Sainte Trinité du Nouveau Cycle, une vision plus zen et cyclique de l’Unique, et qui se propagera aussi, notamment en Quin’Zhiil qui cherchent à se distance autant que possible de Déméthil qui prône l’Un. Cela marinera dans l’esprit collectif, et près d’un siècle et demi plus tard, en 1135, apparaîtra la Nouvelle Foi Polythéiste Nübienne, qui va chercher divers éléments clés parmi les autres cultes, afin de tenter d’unifier les peuples sous une seule bannière religieuse et ainsi éliminer une bonne part de discrimination. Ce sera un succès mitigé, mais plusieurs se tourneront néanmoins vers cette nouvelle foi.

Les avancés technologiques seront aussi au programme, avec l’amélioration des vaisseaux volants, des systèmes de récolte d’eau de pluis, de l’hygiène, de la médecine, et l’invention des boucliers anti-orages, offrant une protection supérieure aux grandes cités contre les rages meurtrières du Maëlstrom.

La fondation de la cité libre de Vanatia en 1200 marquera un point important de cette époque. Elle fut au départ fondée pas un groupe d’aventuriers étouffant dans le carcan des vieilles nations. Elle deviendra rapidement le lieu d’enseignement supérieur mondial par excellence avec ses deux académies. Bien qu’elle ne pourra jamais rivaliser avec Orgon ou Elendielle sur le plan technologique, elle attirera quand même son lot de progressistes, penseurs, artistes et chercheurs, et quelques découvertes importantes seront quand même faites dans les locaux des écoles de la Cité des Vents, comme l’Umbra, en 1283.

Tout n’est pourtant pas rose en cette époque exhaltante. Les Zhiils, galvanisés par l’énergie particulière de l’ère, tenteront à nouveau de gagner leur indépendance, mais cette fois par des moyens pacifiques et diplomatiques : ils feront un référendum. Le vote fut-il truqué, ou une majorité de citoyens désiraient-ils vraiment rester une vulgaire province ? Toujours est-il que cette fois encore, cela échoua. Puisque la confrontation directe et la diplomatie n’avait apporté aucun résultat, ils décidèrent de lutter dans les coulisses, et c’est ainsi que la grande Mafia Zhiil vit le jour en 1121. Cela ne vint toutefois pas du jour au lendemain, mais fut plutôt le fruit d'une infiltration et d'une corruption longue et insidieuse du gouvernement zhiil. Bien que demeurant locale, cette nouvelle pègre acquérera rapidement une sombre réputation et financera particulièrement tout attentat ou organisme visant à nuire de près ou de loin à Déméthil. Aussi dans le milieu criminel, les Mille-Visages verront le jour en Déméthil un peu plus d'un siècle après la mafia zhiile. Ceux-ci prendront beaucoup d'expansion au cours du siècle et finiront par ouvrir des filiales en divers endroits de Nübia, venant souvent entrer en compétition directe avec les mafieux zhiils.


Histoire récente ( De 1300 à 1350 Ap. Déméthil )

Les ardeurs de l’Ère des progrès seront toutefois tempérée au quatorzième siècle, principalement par la desctruction d’Orgon par un terrible orage, bien que divers événements mineurs moins positifs arrivent aussi un peu partout en Nübia. Possiblement moins violente que les précédentes tempêtes qui broyèrent carrément les îles des Nains et des Halfelins, celle-ci n’en détruisit pas moins totalement toutes les cités de l’archipel en escalier, remontant les marches une à une. Les seuls survivants furent les quelques dizaines de marchands en voyage d'affaires. Reconstruire dans les ruines fangeuses du Maëlstrom était impensable, ils se résignèrent donc à vivre dans d'autres pays. Vint aussi une réponse religieuse à ce nouveau désastre : la Confrérie des Lamentations. Plutôt incompris par la communauté mondiale, ces personnages soutiennent que le Maëlstrom est la concentration de la souffrance non consommée du monde, et qui doit se déverser périodiquement. En s’infligeant mauvais traitement après mauvais traitement, ceux-ci espèrent empêcher une nouvelle tempête dévastatrice.

Nous en sommes donc à cette moitié de quatorzième siècle après la fondation de Déméthil, riche d’une tradition de reconstruction après reconstruction et de survie dans un monde inhospitalier. Le monde a bien connu un âge d’optimisme et de changements, mais c’est devenu routine et s’est tempéré: l’eau et la nourriture se vendent toujours à prix d’or; la pauvreté, la maladie, le crime, la guerre et l’esclavage existent encore; la technologie et la magie ne cessent de gagner du terrain contre des naturistes sur les adeptes de Gayä qui froncent les sourcils devant chaque nouvelle extravagance; les monstres sont toujours là et n’attendent qu’une ouverture pour venir profiter des richesses des peuples civilisés; et, pire que tout, le Maëlstrom gronde toujours tout en bas, apportant vie et mort aux peuples de Nübia. En vérité, où s’en va le monde ?


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Message  Dixie Mar 17 Nov - 17:35

Histoire de Vanatia


L’Archipel avant la Cité des Vents ( De 1000 Av. à 1200 Ap. Déméthil )

Bien que l’archipel n’ait jamais vraiment été convoité par les autres royaumes et que son histoire a connu un boom incroyable depuis la fondation de la cité-état de Vanatia, il s’y est quand même passé des choses avant, et il est important de la connaître afin de comprendre la situation actuelle de l’endroit.

Du peu d’information disponible, on peut déduire qu’aux débuts de Nübia, l’archipel était beaucoup plus boisé et dominé par les esprits sylvestres que nous connaissons aujourd’hui comme les Anciens Gardiens. Ceux-ci veillaient à préserver l’intégrité de leur habitat contre les tribus de monstres autochtones, notamment quelques Ogres, quelques Ettins et plusieurs variétés de goblinoïdes. L’archipel s’inscrit donc parfaitement dans le contexte de la Survie qui régnait à cette époque.

Sur cet archipel loin des grandes civilisations de son temps, toutefois, la Survie ne s’arrêta pas vraiment en 650 Av. Déméthil comme les autres, mais perdura jusqu’au changement du rapport de forces, avec l’apparition des Élus et l’unification des tribus de monstres sous leur commandement. On venait dès lors de changer d’Âge sur l’archipel, c’était désormais la Grande Guerre. Encore une fois tenu à l’écart du reste du monde, toutefois, les monstres de l’endroit participèrent peu au conflit contre l’alliance des Hommes, des Elfes et des Nains; leur conflit à eux fut contre les esprits de la forêt et leurs élus. Les bois perdirent beaucoup de terrain à cette époque, les monstres avaient largement le dessus, jusqu’à la recrudescence du phénomène des Élus. Le dernier élu à mourir était vraisemblablement un Ogre, vers 70 Av. Déméthil. De même que ce le sera plus tard pour le reste de l’alliance des ténèbre, ce décès signa la fin de l’unification des tribus monstrueuses de l’archipel. Les Ogres tentèrent de conserver leur mainmise sur les autres, mais les Ettins s’érigèrent en protestataires. Les seconds, réussissant à attirer plus de tribus à leur cause, eurent le dessus et conservèrent le centre de l’île. Ce schisme créa les factions Waargh, celle des Ettins, et Brisent les os, celle des Ogres, ainsi que leur haine séculière. Si celle-ci ne put permettre aux Anciens gardiens affaiblis de regagner le terrain perdu, cela leur permis au moins de conserver ce qu’ils avaient encore et de survivre.

La suite de l’histoire de l’archipel tourne essentiellement autour de guérillas entre Brisent les os et Waarghs, aucun des deux ne réussissant à soumettre l’autre. La situation se modifia certes un peu avec l’arrivée des Harpies vers 412 Ap. Déméthil, mais le conflit essentiel demeura le même. Les créatures ailées, voyant leur île d’origine où le gibier manquait flotter proche de cet archipel beaucoup plus peuplé, en profitèrent pour déménager, fondant par le fait même la faction Plumes de sang. Celles-ci se contentèrent de tourner autour des combats et de piger des proies un peu partout, ne se mettant aucune des deux factions à dos plus que l’autre.

Le dernier événement d’importance avant la fondation de Vanatia est l’arrivée sur l’île d’une centaine de colons de Déméthil, en l’an 623. On ne sait pas comment ceux-ci ont peu réaliser la traversée, mais on sait qu’ils ont réussis. Ils auraient fuit la terrible épidémie de peste qui sévissait dans les plus grands royaumes. Leur entreprise fut toutefois de courte durée : après à peine cinq ans de lutte contre les monstres et de défrichage pour bâtir leur petit village, la maladie les rattrapa et les terrassa. C’est dû moins par cette légende qu’on explique la présence d’une ruine près de Vanatia et l’apparition des premières Âmes perdues. Les Plumes de sang garderont toujours une rancune envers ces esprits qui leur coupe la voie à un grand territoire de chasse, cela sera encore pire avec l’arrivée de Vanatia, juste de l’autre côté…


L’Ère des progrès et Vanatia ( De 1200 à 1300 Ap. Déméthil )

C’est donc dans cet état de fait que débarquèrent les fondateurs de Vanatia, les premiers colonisateurs sérieux pour cette île abandonnée de tous. Fertile mais pas assez, trop petite et trop éloigner, sans compter les monstres, l’opération n’était rentable pour aucune des grandes puissances de ce monde.

Les colons, avec à leur tête Hector de Mortance, un grand stratège, s’installèrent dans la partie sur de l’archipel en 1200 Ap. Déméthil, faisant reculer encore un peu plus les Anciens gardiens. Ils subirent maints assauts de monstres, particulièrement des Harpies, mais grâce à leur expérience guerrière et leurs fortifications sommaires, ils purent subsister. Ils fondirent rapidement l’Académie Militaire, à peine 6 ans plus tard, afin d’attirer des renforts et de former des soldats aptes à les aider à se défendre. C’était aussi l’objectif premier de leur entreprise : de partager leur passion dans une ville académique libre des anciennes civilisations. La nouvelle de leur réussite se propage rapidement à travers Nübia, attirant marginaux, progressistes, penseurs, artistes et chercheurs de tous horizons, et c’est sous leur impulsion que sera fondée en 1223 le second organe essentielle de la cité de l’enseignement, l’Académie Magique. La réputation de la ville atteindra d’ailleurs un sommet en 1283 en raison de leur découverte l’Umbra, un univers parallèle mystérieux et encore très peu compris et connu à ce jour.

Pendant ce temps, cette intrusion humaine bouleverse l’équilibre des factions déjà en place sur l’archipel. Les Anciens gardiens perdent encore du terrain, les Plumes de sang ont une nouvelle source de nourriture, les Brisent le os ajoutent la destruction de la cité libre à leur agenda, juste en dessous de l’extermination de leur alter ego Waarghs, et vice-versa pour ces derniers. La balance changera véritablement en 1262, avec la formation de la Main écarlate, un groupe criminel, qui s’alliera aux Brisent les os. La Main sera composée de trublions, larrons et trouble-fêtes Vanatiens qui seront bannis à cette époque puisque trop récidivistes. N’ayant pas trop le choix, ils partiront à l’extrême nord de l’île, où ils trouveront une vieille bâtisse qui deviendra leur centre d’activité. Gagnant de l’importance sur le marché de la contre-bande, de la piraterie et surtout de l’esclavage, ils seront éventuellement remarqués par la mafia zhiile, qui en fera son allié sur l’archipel en les finançant. Ne voulant se laisser surpasser par leurs adversaires Ogres, les Ettins Waargh s’allieront peu après avec les Plumes de sang, assez proche de leur territoire, en 1273.


Histoire récente de Vanatia ( De 1300 à 1350 Ap. Déméthil )

Bien que Vanatia puisse sembler moins reluisante aujourd’hui après son prestigieux sommet de 1283, elle n’est aucunement en déclin ou en mauvaise posture. Elle conaîtra, comme tous en ce début de XIVe siècle, des bons et des moins bons moments.

Premier événement ambivalent : l’apparition des Mille-Visages en 1308. L'influente guilde de criminels fondée près de 80 ans plus tôt en Déméthil s'étend un peu partout en Nübia à cette époque, et Vanatia n'y fait pas exception. Ceux-ci saperont l’autorité de la cité en s’appropriant la criminalité locale, mais en même temps cela apportera un nouveau marché et un plus grand roulement de l'économie, attirant d'autres types d'immigrants et d'investisseurs, ce qui sera profitable pour la cité-état, d'un certain point de vue.

Deuxième événement du genre : la destruction d’Orgon par le Maëlstrom en 1324. Cet événement attristera la communauté mondiale, qui perdra beaucoup de savoir et de richesse, autant culturelle et matérielle, avec ce désastre. Toutefois, c’est directement grâce à cela qu’immigrera une poignée d’Orgonnais en Vanatia, qui fonderont la Ligue Marchande, stimulant grandement l’économie locale de ce fait. Ils apporteront aussi avec eux plusieurs avancées technologiques et scientifiques qui profiteront à la cité, comme les boucliers anti-orages et des vaisseaux volants plus performants.

Dernier point d’intérêt dans l’histoire moderne de Vanatia, moins positif celui-là : l’arrivée des Mangent-Chair. En une terrible nuit de 1346, un petit port de commerce prospère avoisinant fut assailli par les nécrophages. Les cadavres des anciens habitants se relevèrent bientôt pour détruire leur port et installer une grande base, en seulement quelques nuits. Dès lors, ils pouvaient s'atteler à ce qui semblait être leur mission: entraîner l'île en entier dans la non-vie. Heureusement, la faction naissante se tient encore à ce jour à l'écart de Vanatia.

C'est donc sur ses entre faits que nous retrouvons aujourd'hui, en 1350 Ap. Déméthil, une Cité des Vents qui n'est plus au sommet mais qui est toutefois probablement plus prospère que jamais, une Vanatia entourée de factions plus ou moins hostiles, chacune avec leur propre agenda, tentant toutes de s'approprier la plus grande part du gâteau. Une cité libre peut-être pas si libre que ça, mais qui perdure malgré tout, envers et contre tous.
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